
Qui n’a pas entendu parler du Yin et du yang, en saisissant plus ou moins le sens profond de sa raison d’être et son champ d’application ? Il faut être honnête, nous n’en connaissons pour la plupart d’entre nous que la surface de son concept, qui fait référence aux opposés qui s’équilibrent et créent l’harmonie en ce monde. Cette théorie taoïste et philosophie pourrait-on dire du Yin et Yang a souvent été reprise pour illustrer cette opposition dans la nature et les éléments qui nous entourent. Equilibrer ces énergies environnementales seraient la source du bien-être et de la bonne fortune.
Au-delà de ce concept, on peut effectivement observer que la nature est faite de choses et d’éléments qui s’opposent. A la nuit succède le jour, au blanc s’oppose le noir, le masculin équilibre le féminin… On a tendance à dire que ces opposés sont bénéfiques tant qu’ils s’équilibrent, et qu’ils seraient donc nécessaires. Qu’ils font partis d’un tout, d’un cycle infini préexistant à l’homme et commun à toutes choses en ce monde. Effectivement cela semble plein de bon sens et tout semble aller de soi tant que cela reste extérieur à nous même. Je veux dire par là, qu’en est-il quand la dualité s’opère en nous-même ? On pense aux concepts de bien et de mal, mais pas seulement car l’idée de dualité a de multiples formes et nous divise souvent. Dualité de nos émotions, de nos sentiments, de nos idées, de nos actions… Cette dualité est-elle innée et incontrôlable, inhérente à notre condition humaine ? Est-elle hors de notre contrôle ? Est-elle un bien nécessaire comme la dualité dont nous parlions et qui s’opère dans la nature? Comment vivons-nous cette opposition en nous au quotidien ? En avons-nous toujours conscience, ou sommes-nous si habitués à vivre avec des émotions, des pensées contradictoires qui semblent être une norme à laquelle nous nous sommes habitués et que nous avons acceptés. L’identifions-nous seulement d’ailleurs pour ce qu’elle est, une division. Ce que le règne animal et les éléments naturels semblent si naturellement inclure, comment l’être humain le perçoit-il ?
Personnellement, cette opposition qui s’opère régulièrement en moi, j’en ai parfaitement conscience car elle génère un état d’insatisfaction, un sentiment de ne toujours pas savoir totalement qui je suis, ou si je suis à ma place. Ces états émotionnels opposés me font parfois me demander si la vie que je vis est faite pour moi ? Est-ce que j’exploite mon plein potentiel ? Si oui, alors pourquoi ai-je encore d’autres envies, des envies d’évasion, d’autre carrière, d’autres pays, d’une autre vie peut-être même ?
En tant que femme de la tranche 40+ comme on dit, mes valeurs sont claires et les choses que je ne veux pas sont aussi assez clairement définies. Les expériences de la vie m’ont amené une meilleure connaissance de moi-même et du genre humain sans toutefois en avoir fait le tour, qu’on ne se méprenne pas. Je me sens pourtant parfois bousculée par ce qui vient de l’intérieur et qui se manifeste de façon imprécise, une sensation diffuse, des pensées ou émotions qui me partagent et pour lesquelles je ne peux pas trancher. Je me sens comme dépossédée de mon pouvoir de décision. Et bien que je puisse intellectuellement prendre une décision et trancher, quelque-chose en moi reste comme suspendu, entre-deux, pas totalement satisfait. J’ai conscience que mon explication pourra sembler imprécise à certains(es), mais c’est justement parce que ces situations n’ont pas une forme précise, ou un champ d’application précis. Ce sont les situations de la vie de tous les jours, et un constat de l’observation de mon état intérieur à certains moments, sans conditions précises. Cette dualité j’ai pu justement mettre un nom dessus et l’identifier parce que j’ai expérimenté son opposé, le calme, la plénitude, ce sentiment d’unité, de paix. L’impression d’être à sa place à ce moment donné, de n’avoir rien de plus à faire, à dire, à prouver, à montrer, et parfois même à vivre. D’être parfaitement à ma place en ce moment, sans autre désir qui viendrait embrumer de confusion cet état de bonheur.
Ces moments rares et fugaces m’ont fait prendre conscience que cet état de grâce était une réponse à toutes mes attentes. Une sorte de félicité douce et bienveillante. Ce moment peut survenir en regardant un coucher de soleil qui ce jour-là, à cet instant, pas tous les couchers de soleil mais celui-ci, avec les conditions présentes, tout à coup vous transporte dans un état intérieur qui se rapproche de l’extase. Et n’y voyez rien d’érotique p-). Je parle bien d’émerveillement, d’être subjugué, de tout à coup se sentir connecté à ce monde, à cette planète, à la vie. De ressentir un apaisement, de sentir accéder à un état de conscience un peu plus élevé sur le sens de la vie, de se sentir juste très bien car entouré de beauté, et ce malgré les évènements tristes qui n’ont pas cessés d’exister pendant cet instant et à travers le monde. D’être optimiste sur le fait que tout ira bien, que chaque chose est à sa place et que c’est bien ainsi. De sentir une vague de bienveillance et d’amour pour ce monde, pour les plantes, les animaux et les hommes, les proches, les amis, la famille ou bien un étranger qui comme nous fait de son mieux pour traverser cette vie et y trouver un sens. Ces moments où pour résumer, je suis juste emplie d’amour, un amour inconditionnel et pour tous, que j’aimerais faire durer, mais je sais bien que cela ne durera pas. Je reprendrai ma vie, ma routine, mes responsabilités. Je retournerai à ma vie familiale, professionnelle, sociale, ma vie d’ « actif », ma vie de membre d’une communauté, d’une ville, d’un village, d’une association, d’un club… D’ailleurs le soleil a maintenant disparu à l’horizon, emportant avec lui la beauté qui a créé ce puissant état émotionnel…et il est temps de revenir à la réalité. N’est-ce pas ainsi que cela se passe généralement ? Cette image du coucher de soleil sera peut-être pour vous, ce moment où sans vous y attendre votre enfant vous regarde et vous enveloppe d’amour avec un « je t’aime maman », « je t’aime papa ». Ce sera peut-être ce moment de relâchement, et ce sentiment d’accomplissement et de fierté tout à la fois qui vous submerge après une longue randonnée en montagne, quand tout à coup le paysage offre enfin à vos yeux sa beauté majestueuse à admirer.
Ce moment n’arrive pas juste devant un coucher de soleil évidemment mais il survient généralement lors d’une situation ou d’un évènement d’une grande simplicité. Ce peut être une balade en solitaire en forêt, d’assister à la scène d’une action désintéressée et d’une grande générosité, ou bien en voyant le sourire ou la réaction spontanée et innocente d’un enfant, ou enfin en réalisant l’amour inconditionnel que vous manifeste votre animal de compagnie lorsque vous passer la porte de la maison après votre journée de travail en extérieur… Chacun pourra se remémorer un ou deux moments comme cela qui ont été particulièrement marquants, voire inoubliables. Les autres sont souvent si brefs que l’ont n’y accorde de l’attention que sur le moment. Ils rendent notre journée plus belle, lui donne plus de sens, mais nous n’essayons pas de les comprendre ni de les faire durer, trop pris par le tumulte de la vie et de nos responsabilités. Nous passons pourtant des heures, des soirées et des nuits à se remémorer des évènements de la journée, des problèmes que l’on a rencontrés et que l’on veut résoudre, de préoccupations financières, de conflits avec la famille, ou encore une situation de stress au travail qui nous contrarie… Pourquoi accorder tant de temps et donc d’importance à ces choses négatives et ainsi les faire durer dans notre vie, au lieu d’essayer de reproduire ou faire durer ces moments de plénitude ?
Tout en l’homme le divise, tout est dualité. Je vais prendre un exemple d’une situation si ordinaire qui génère de la souffrance même si on pourra me reprocher l’évidence de celle-ci. Néanmoins ce n’est pas parce qu’on accepte cette souffrance comme faisant partie du jeu ou du rôle qu’on endosse qu’elle en est moins dommageable ou moins destructrice. Certains pourraient donc ne pas considérer cet exemple comme pertinent, alors qu’il est explicitement représentatif d’expériences quotidiennes qui génèrent de la dualité et donc de la souffrance et de notre acceptation de celles-ci, qu’il me semble intéressant à citer pour comprendre une des nombreuses formes du sujet. Prenons, une mère de famille qui se dispute avec son adolescent. Cette situation conflictuelle intergénérationnelle arrive fréquemment. La mère donne une directive à son enfant, et lui impose une règle, un horaire, une condition qu’elle juge être la meilleure décision pour des raisons qui sont les siennes (le bien de l’enfant, sa sécurité, son éducation, ou pour le bien de la famille). Bref une multitude de raisons valables de son point de vue ou même objectivement. Son adolescent ne l’entend pas ainsi, il a d’autres motivations, d’autres raisons, d’autres envies qui lui font s’opposer à sa mère et qui mène un simple différent vers un conflit ouvert (ou pas). Cette situation est factuelle et courante. Chacun pensant avoir des raisons valables et être dans son bon droit, voir agir avec justice et pondération pour la mère et avec responsabilité et légitimité pour l’enfant. Dans cette situation j’imagine la mère se sentir énervée d’une part mais aussi potentiellement un léger sentiment de culpabilité de ne pas avoir su ou pu gérer la situation de façon plus diplomate, plus apaisée, se sentir coupable d’avoir élevé la voix, en être venue aux menaces de privation de sorties, d’avoir donc été poussée dans ses retranchements, de ne pas avoir su garder le contrôle de la situation, elle qui est l’adulte. Frustrée de ne pas avoir été écoutée, entendue et comprise par son enfant, de voir son autorité non respectée peut-être, et éventuellement de ressentir un sentiment de peur d’être moins aimée par son enfant. Sujet commun et universel : la « peur de perdre » l’amour, l’attention, la jeunesse, un emploi, de l’argent, ou sa stabilité est un classique qui nous touche tous, il me semble. De son côté l’adolescent sera traversé par des sentiments différents tout aussi conflictuels ou son indépendance semble devoir passer par l’opposition à l’autorité parentale avec toute l’ambiguïté des sentiments créant cette division, ce déchirement en lui.
Cet exemple montre juste que dans de nombreuses, si ce n’est la majorité des situations de la vie quotidienne, nos états émotionnels prennent le contrôle, le chaos de notre état intérieur nous divise et cette dualité crée de la souffrance morale, bien loin de cet état de grâce, d’apaisement et d’harmonie devant le coucher de soleil qu’on aimerait pourtant ressentir en permanence dans nos vies et dans des relations apaisées avec nos proches. On a tous le désir d’être compris par nos proches, aimés inconditionnellement, se sentir admirés par eux. Ces exigences envers nous-même influent aussi sur notre état émotionnel, qui se trouve donc rarement en paix. L’équilibre des opposés dont on gratifie la nature pour bien faire les choses ne semble pas s’appliquer à notre gestion des émotions. Qui se sent vraiment en équilibre émotionnel, apaisé, en harmonie, et centré à tout moment ? Nous avons conscience et nous avons l’expérience, de façon fugace de cette plénitude, que ce soit à travers certains moments de vie comme cités en exemple, ou que ce soit juste la sensation de quelque chose de perdue mais dont on sait que cet état de grâce ou d’extase nous comblerait à elle seule. Qui ne voudrait pas se sentir en paix, sans conflit intérieur, sans doute, sans dilemme, sans émotion négative extrême. Toute fluctuation d’émotion consomme notre énergie. Qui après une dispute ne s’est pas sentis épuisé moralement ou mentalement ? Il en est de même après une journée d’intenses émotions positives. Ou encore d’un moment qui provoque un pic d’adrénaline. Quand l’énergie, les émotions tant positives que négatives s’estompent, le corps réagit et réclame du repos, que ce soit physiquement ou mentalement. Le corps aspire à l’équilibre, qu’on lui accorde rarement, tellement nous sommes nous-même les victimes ignorantes mais consentantes de notre propre chaos intérieur.
Dans mon exemple, cette harmonie avec son fils, cette mère l’a connu à plusieurs reprises, surtout lorsque son fils était un nourrisson, mais également lorsqu’il était encore dans son ventre. Cet état de grâce, de plénitude et d’unité, aucun doute qu’elle aimerait le retrouver et le faire durer. Là, en elle, se battent, s’opposent plusieurs sentiments contradictoires. Ces sentiments qu’elle a acceptés comme faisant partie de la vie, de sa tâche et responsabilité de mère, et comme un passage normal dans la parentalité, créent en elle des sentiments conflictuels d’où résultent une souffrance. Pourrait-il en être autrement? D’aucuns disent que oui. Les philosophies orientales, hindouistes, bouddhistes et zen pensent qu’il est possible de ressentir l’unité en soi à tout moment et que les états émotionnels contradictoires, positifs ou négatifs sont à l’origine de notre souffrance. L’unité serait la source du bonheur, alors que tout ce qui créé de la dissociation, de l’opposition ou juste la différenciation, créerait de la souffrance car le sentiment d’unité serait rompu. Le fait même de nous identifier en tant qu’individu unique, séparé de ce grand « TOUT », que certains appellent l’Univers, la Nature ou même le Divin et de penser les choses hors de soi ou différentes de soi, seraient source de notre chaos intérieur. Alors bien sûr on ne va pas s’inventer Sage, Moine bouddhiste ou croyant fervent, mais cette approche peut amener à réfléchir non ? En effet, ces instants de pure félicité et d’amour qui envahissent notre cœur et impactent notre corps d’une vague de bien-être et que je comparais à un état d’extase, ne se rapprochent-ils pas de cette idée de perfection, d’unité totale et quelque part de ce à quoi le divin pourrait ressembler ?
Je ne suis ni croyante ni athée, mais je m’interroge. Pour autant lorsque la vie m’offre ce cadeau d’accéder à cet état d’équilibre émotionnel parfait, où je ne désire rien de plus, rien de moins, rien d’autre que ce moment présent de pur bonheur, je me dis que je me trompe et me leurre peut-être moi-même à chercher loin, haut, ou fort, ce qui finalement est si proche, simple et déjà en moi. Que ma vie est parfaite telle qu’elle est, SI, et TANT que j’écoute mon cœur, ma petite voix intérieure, et que mes actions et choix sont guidés par la vérité de qui je suis, non de qui je veux être. Vouloir être ou vouloir devenir, vouloir posséder, ou vouloir prouver, crée encore de la division en soi, donc de la souffrance et donc m’éloigne de cet état de paix que finalement et par-dessus toute autre chose je souhaite retrouver. Cela crée un objectif à atteindre et donc une opposition entre celle que je suis, et celle que je rêverais d’être, entre ce que j’ai et ce que j’aimerais avoir, entre le bien et le mieux. Pourtant j’ai, et nous avons toutes et tous, des rêves à atteindre, des objectifs de vie, de carrière ou des objectifs d’être pour les uns ou pour les autres qui nous poussent vers l’avant. La quête d’un succès professionnel, familial, social, crée une division, une dépossession de soi, de celui que l’on est vers celui que l’on voudrait être ou que l’on estime devoir devenir. J’ai toujours pensé que la réalisation de mes rêves, de certains objectifs que je m’étais (je croyais) librement fixés étaient la condition sine qua none de mon bonheur. J’avoue, ma liste de réalisations est longue, et j’ai eu la joie d’atteindre certains de mes objectifs fixés et d’accomplir certains rêves aussi. Cependant, le bonheur stable et serein n’était pas au rendez-vous. La joie, le plaisir, la satisfaction durent un certain temps, mais le besoin d’accomplir plus, d’être plus, d’avoir plus ramènent toujours cette dualité en moi et le sentiment douloureux de ne toujours pas être là où le Bonheur doit forcément m’attendre ! Je dis forcément, car pourquoi ne le serait-il pas si je fournis les efforts nécessaires? Si je fais des efforts et j’investis mon énergie, ne trouverais-je pas le bonheur au bout du chemin, là où mes rêves accomplis, mes challenges relevés ouvrent la porte d’un bonheur et d’une félicité largement mérités ? Est-ce seulement mon éducation qui m’a formatée à penser ainsi ou bien cela vous parle-t-il aussi? Les concepts de rétribution au mérite, la valeur du travail…ça nous parle tous non ? Et bien non, il semblerait que cela ne fonctionne pas ainsi. Le bonheur ne sourit pas aux plus méritants, aux plus courageux, aux plus travailleurs, aux plus riches, pas plus qu’aux plus généreux, aux plus altruistes, aux plus dévoués ! Et ça c’est une vérité qui peut paraître injuste parfois et qui peut paraître contraire à tout ce qu’on (la société comme les parents) nous a inculqué.
Je ne me plains pas de ma vie, je l’aime et pour la plupart de ce qui la compose, elle résulte de choix conscients et désirés. Le reste étant également issu de choix plus sûrement inconscients, mais toujours des choix car personne n’a décidé pour moi, c’est un fait. Alors voilà, à toujours courir après « Mieux » et « Plus », à répéter les mêmes actions qui mènent aux mêmes résultats, je me demande s’il ne serait pas temps d’écouter cette petite voix en nous qui dit que tout est bien ainsi. Que d’être en accord avec son cœur, ses émotions, et de rester vrai avec soi-même et les autres, sans jugement, en faisant taire mon égo qui me sépare des autres humains, de la Nature et de soi-même peut être une nouvelle voie à tester. Je ne parle pas de tout accepter et de « Let It go » uniquement comme si rien n’avait d’importance, mais juste de décider aujourd’hui de prendre un chemin plus juste, plus vrai, plus sincère avec soi mais aussi dans chaque nouvel acte posé dans nos vies. Cette attitude pourrait-elle contribuer à réduire la fréquence ou l’intensité des émotions contradictoires qui nous divisent à l’intérieur ? Possible. Probable. Cela pourrait sembler simple à première vue, mais je ne crois pas que cela soit aisé, au contraire. Cela demande de la vigilance sur ses propres réactions, ses émotions et ses rapides jugements automatiques envers tout, tous et tout le temps. Cela demande de l’acceptation envers sa vulnérabilité, envers ces propres défauts et limitations, mais également envers les évènements, envers les autres et envers la vie au sens large, et la volonté de ne plus les prendre comme faisant partie de notre identité. Ces comportements ne sont pas innés, mais bien issus de notre éducation, des idées de notre société, du fonctionnement de notre cerveau et de plusieurs autres paramètres. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut suivre cette voix facile. Au contraire une vigilance et un regard juste sur nous-même peut nous aider à corriger ces tendances et habitudes et décider aujourd’hui quelle valeur on accorde à l’unification de notre être dans le bonheur et l’accès à la paix en nous.
Je ne sais pas si j’atteindrais un jour cet état de sérénité et d’extase comme état majoritaire (ou permanent) dont j’ai parlé plus haut mais c’est un chemin et un apprentissage ou plutôt un désapprentissage de moi-même, de mes émotions et de mes réactions qu’il me plaît d’emprunter pour voir où il peut me mener. En changeant mon approche de la vie, j’espère créer de nouvelles possibilités plus en accord avec moi-même et m’approcher d’un sentiment d’unité où chaque décision, chaque acte posé, chaque sentiment ressenti, sera plus juste, plus modéré, plus en harmonie avec La Vie et sa perfection telle qu’elle est et telle que je commence enfin à l’entrevoir sans pour autant la toucher du doigt…encore.